Lutter contre les sentiments : comment les émotions nous empêchent de gagner de l’argent

BMO Gestion privée - 18 septembre 2023

Il n’y a pas un investisseur sur la planète qui n’a pas ressenti un profond désespoir en voyant son portefeuille chuter de valeur. Cet intense sentiment de panique a poussé d’innombrables personnes à vendre leurs actions ou à poser des gestes...

Homme et femme regardant un ordinateur portable dans la cuisine pendant le petit-déjeuner

Il n’y a pas un investisseur sur la planète qui n’a pas ressenti un profond désespoir en voyant son portefeuille chuter de valeur. Cet intense sentiment de panique a poussé d’innombrables personnes à vendre leurs actions ou à poser des gestes qu’elles ne poseraient pas normalement. En même temps, l’exaltation de voir un titre bondir a poussé trop d’investisseurs à payer trop cher pour obtenir une plus grande part de ce même actif, ou à s’accrocher à une société pendant beaucoup plus longtemps qu’ils auraient dû.

Que nous le voulions ou non, nos émotions ont une influence sur notre façon d’investir à petite et à grande échelle, tout comme elles dictent tant d’autres choses dans notre vie. Saviez-vous que les investisseurs avaient tendance à payer plus cher pour les nouvelles émissions d’actions de sociétés lorsqu’il fait soleil? De même, la piètre performance d’un pays à la Coupe du monde peut entraîner des pertes boursières de près de 50 points de base dans ce pays. De fait, toutes les émotions – de la cupidité à la peur en passant par l’enthousiasme et bien d’autres encore – dictent nos décisions financières.

« La bonne humeur peut accroître l’optimisme et favoriser la prise de risques. Lorsqu’on se sent bien, on peut se dire : “Je vais en acheter un peu plus.” À l’inverse, les gens ont tendance à être plus pessimistes et réfractaires à la prise de risque lorsqu’ils ont peur », explique Ing-Haw Cheng, professeur agrégé de finances à la Rotman School of Management, qui fait des recherches sur l’impact des croyances et des incitatifs sur les marchés financiers et l’économie.

La seule façon de prendre de meilleures décisions financières est de comprendre comment les émotions peuvent gruger le meilleur de votre portefeuille, et de trouver des moyens de vous défendre contre vos instincts.

Ne laissez pas un gain important décider de vos placements futurs

Une étude réalisée à Taïwan démontre qu’un gain important sur un placement peut rendre les gens trop confiants (article en anglais seulement). Ils investissent ensuite des sommes trop importantes dans des actifs risqués, en pensant que leur chance se poursuivra.

« Les gens ont tendance à se fier un peu trop à leurs expériences passées, souligne M. Cheng. Le passé peut être garant de l’avenir dans certaines circonstances, mais parfois, pas autant que les gens le pensent. »

Votre pari sur les titres technologiques a-t-il été payant? Parfait, mais cela ne signifie pas que vous devriez investir tout votre argent dans la Silicon Valley. Il est toujours important de maintenir un portefeuille diversifié sur le plan des secteurs, des catégories d’actif et des régions. C’est moins palpitant, mais un portefeuille équilibré vous fait courir moins de risques.

Parlez-en à un conseiller financier

« Idéalement, affirme M. Cheng, nous devrions prendre des décisions financières sans nous laisser influencer par les émotions. Nous devrions prévoir le montant d’argent que nous allons gagner, le rendement de nos placements et le moment où nous aurons besoin de dépenser cet argent. »

Trop souvent, cependant, nous prenons des décisions sans tenir compte de facteurs objectifs, notamment la façon dont une décision de placement s’intègre à l’ensemble d’un portefeuille. Un conseiller financier pourra vous fournir une évaluation d’ensemble de votre situation en vérifiant si vos placements sont suffisamment diversifiés et si votre exposition au risque correspond à vos objectifs de dépenses et de retraite.

Les conseillers financiers devraient agir comme des médecins, selon M. Cheng, en en effectuant périodiquement un bilan de votre santé financière. « Un conseiller financier pourra s’assurer que vous respectiez les règles de base en matière de placement », explique-t-il.

Cotisez de façon régulière

La plupart d’entre nous sommes beaucoup plus heureux à l’idée de dépenser de l’argent aujourd’hui que de l’épargner pour demain. C’est pourquoi M. Cheng recommande de cotiser régulièrement à un régime d’épargne-retraite. De cette façon, nous ne serons pas tentés par nos émotions de dépenser cet argent pour des vacances ou de nouveaux biens de luxe. « Il peut être utile de mettre en place certains mécanismes pour apprendre à se contrôler », explique-t-il.

Tenez compte des émotions des autres, également

Il est également important d’exercer un regard critique sur les conseils professionnels que vous recevez pour vous assurer qu’ils ne reposent pas sur les émotions. .. « Si votre conseiller vous dit de n’investir que dans cinq actions de sociétés, d’effectuer des opérations souvent ou d’acheter des fonds d’investissement dont les frais sont très élevés, il s’agit là généralement de signaux avertisseurs », explique M. Cheng.

Recherchez un conseiller qui s’en tient aux notions de base et qui comprend votre situation personnelle plutôt que quelqu’un qui propose une stratégie sous-diversifiée. Dans le même ordre d’idées, méfiez-vous d’un ami ou d’un membre de votre famille qui se montre dithyrambique au sujet d’une occasion de placement. Il est probable que l’excès de confiance brouille son jugement.

Soyez attentif à vos émotions             

Au bout du compte, le simple fait de comprendre vos émotions vous aidera à les maîtriser, affirme M. Cheng. Les transactions immobilières sont un bon exemple : une surenchère provoquée par la panique peut vous amener à dépasser votre budget pour l’achat d’une propriété. « L’immobilier n’est pas seulement un investissement, c’est aussi l’endroit où l’on vit, explique-t-il. Il y a beaucoup d’émotions dans tout cela, ce qui peut venir compliquer la prise d’une décision appropriée. »

Qu’il s’agisse d’anxiété ou d’un excès d’enthousiasme, les émotions sont souvent des réactions instinctives qui ne sont pas très logiques. En prenant le temps de réfléchir avant de céder à la pression lorsque vous avez à prendre une importante décision de placement, vous pouvez laisser la sagesse – et la logique – triompher.

 

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