Perspectives des marchés pour 2024 : l’année à venir

BMO Gestion privée - 7 février 2024
Compte tenu de la montée des tensions géopolitiques en Europe et en Asie, de la menace croissante des changements climatiques et des prochaines élections qui verront près de la moitié de la population mondiale se rendre aux urnes, il est normal que c
Panel contenant Brian Belski, Brent Joyce et Jennifer Lee

L’importance des données fondamentales alors que le marché s’élargit

Compte tenu de la montée des tensions géopolitiques en Europe et en Asie, de la menace croissante des changements climatiques et des prochaines élections qui verront près de la moitié de la population mondiale se rendre aux urnes, il est normal que certains investisseurs soient nerveux. Si vous êtes dans cette catégorie, jetez un autre coup d’œil à ce qui se passe sur les marchés, a déclaré Brian Belski, stratège en chef, Placements, BMO Marchés des capitaux. Comme il le souligne, le marché est beaucoup plus attrayant que ne le pensent beaucoup d’investisseurs.

Voilà l’un des nombreux points à retenir de l’événement Perspectives des marchés 2024 organisé récemment par BMO Gestion privée. En plus d’avoir entendu M. Belski expliquer où il entrevoit des occasions favorables, les participants ont eu l’occasion d’écouter les plus récentes mises à jour sur l’économie de Jennifer Lee, économiste principale, BMO Marchés des capitaux, et ont appris comment intégrer des idées de placement à la répartition de l’actif de Brent Joyce, stratège en chef, Placements, BMO Gestion privée de placements.

Les enjeux liés aux taux d’intérêt persistent

Les investisseurs doivent porter attention à la vigueur de l’économie américaine, qui demeure résiliente dans toutes les catégories. « Il est étonnant de constater qu’après plus de 500 points de base de hausses de taux, l’économie américaine n’a pas encore ralenti, a déclaré Mme Lee. Un atterrissage en douceur demeure tout à fait possible. »

Le Canada est dans une position légèrement différente, explique-t-elle, étant donné que le pays est plus sensible aux taux d’intérêt en raison de leur incidence sur le marché du logement et le commerce. « Il n’y aura probablement pas de récession officielle, même si on pourrait en avoir l’impression, mais il est certain que nous assisterons à un ralentissement de la croissance », a-t-elle déclaré.

La dernière ligne droite pour ramener l’inflation à 2 % s’avère être le plus grand défi des banques centrales des deux côtés de la frontière. Les marchés anticipent une baisse de taux aux États-Unis dès le mois de mars, mais Mme Lee ne s’attend pas à ce que la Banque du Canada abaisse les taux avant juin, et la Réserve fédérale américaine suivra en juillet. Elle prévient toutefois que cela pourrait encore changer. « Tout dépend des données », explique-t-elle.

Des facteurs externes comme la situation géopolitique et les changements climatiques pourraient également influencer les données. Déjà, les tensions croissantes au Moyen-Orient poussent les chargeurs à éviter la mer Rouge en empruntant le parcours le plus long et le plus coûteux qui contourne l’Afrique, tandis que les changements des niveaux d’eau font en sorte qu’il est plus difficile de transporter des marchandises dans d’autres régions du monde. Tous ces facteurs ont un impact inflationniste, a noté Mme Lee.

Obligations et sécurité

Les investisseurs qui ont été rebutés par la déroute obligataire en 2022 – la pire année pour les titres à revenu fixe au Canada en 30 ans – pourraient vouloir jeter un autre coup d’œil sur cette catégorie d’actif. Tout comme les marchés boursiers ont rebondi après un épisode difficile, les marchés obligataires peuvent également se redresser, a déclaré M. Joyce, rappelant à la foule que les obligations se sont redressées pour dégager un rendement de 6,7 % en 2023.

« Cela a été une grande surprise pour beaucoup de gens », a-t-il dit. Compte tenu de la normalisation des taux d’intérêt, il pense que le marché obligataire canadien pourrait dégager un rendement d’environ 4 % cette année et que les obligations de sociétés et les obligations à rendement élevé aux États-Unis pourraient se rapprocher de 5 %. « Si rien ne change, vous pouvez vérifier le taux de rendement à l’échéance de votre obligation et, dans 12 mois, ce sera votre taux de rendement, a-t-il dit. Ce n’est pas une prévision ni une opinion, c’est une question de mathématiques. »

Cela signifie que les investisseurs peuvent de nouveau se tourner vers les obligations pour les aider à gérer la volatilité et le risque. « Le marché obligataire est maintenant prêt à nous fournir la sécurité sur laquelle nous comptons si les choses tournent mal », a souligné M. Joyce.

Excellente année pour les actions

On parle beaucoup de ce qui se passe dans l’économie et les marchés américains, en particulier en ce qui concerne les actions des sept magnifiques (Apple, Microsoft, Alphabet, la société mère de Google, Amazon.com, NVIDIA, Meta Platforms et Tesla), mais M. Belski a mis en garde contre une vision étroite du marché.

Ces derniers temps, ces actions ont représenté une grande partie du rendement des grands indices, mais M. Belski ne croit pas que cette tendance se poursuivra. « Cette année, il ne s’agit pas de détenir les sept magnifiques », a-t-il dit. Il s’attend plutôt à un élargissement des indices américains, un plus grand nombre de sociétés contribuant au rendement du marché. Il a ajouté que le Canada en profiterait également.

Des éléments indiquent que l’élargissement est déjà en cours. Comme M. Belski l’a souligné, certains pourraient être surpris d’apprendre que le secteur canadien des technologies a surpassé le secteur américain des technologies pendant la plus grande partie de 2023, une tendance qui s’est maintenue jusqu’à présent cette année.

Messieurs Joyce et Belski partagent un point de vue semblable sur le marché. Au Canada, M. Joyce prévoit que l’indice composé S&P/TSX passera à 23 500, ce qui, selon lui, est un gain en pourcentage encore plus important que ce à quoi il s’attend pour les États-Unis, ce qui explique pourquoi BMO surpondère les États-Unis et le Canada. « Nous pensons certainement pouvoir faire de l’argent sur le marché boursier, a-t-il déclaré. Il s’agira de rendements un peu plus normalisés, de l’ordre de 8 à 12 %, que les grands mouvements de repli et de reprise que nous avons connus l’année dernière. »

Même si le Canada a fait moins bien que les États-Unis l’an dernier, M. Belski a encouragé les membres de l’auditoire à chercher des occasions dans leur propre région. « Le Canada est un marché étonnant en ce qui concerne la valeur et la cyclicité, a-t-il déclaré. Nous croyons qu’il surpassera les États-Unis en monnaie locale cette année. »

 

BMO Gestion privée est un nom de marque du groupe d’exploitation qui comprend la Banque de Montréal et certaines de ses sociétés affiliées qui offrent des produits et des services de gestion privée. Les produits et les services ne sont pas tous offerts par toutes les entités juridiques au sein de BMO Gestion privée. Les services bancaires sont offerts par l’entremise de la Banque de Montréal. Les services de gestion de placements, de planification de patrimoine, de planification fiscale et de planification philanthropique sont offerts par BMO Nesbitt Burns Inc. et BMO Gestion privée de placements inc. Si vous êtes déjà un client de BMO Nesbitt Burns Inc., veuillez communiquer avec votre conseiller en placement pour obtenir plus de précisions. Les services de garde de valeurs ainsi que les services successoraux et fiduciaires sont offerts par la Société de fiducie BMO. Les entités juridiques de BMO Gestion privée n’offrent pas de conseils fiscaux. La Société de fiducie BMO et BMO Banque de Montréal sont membres de la Société d’assurance-dépôts du Canada.

MD Marque de commerce déposée de la Banque de Montréal, utilisée sous licence